Formation Genre et contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC)
La sensibilisation communautaire
En RDC, l’engagement communautaire dans la réduction de la violence armée requiert l’intervention de mécanismes régionaux, sans quoi cela serait un revers pour le développement régional et le bien-être de la population congolaise.
Les organisations représentantes de la société civile jouent un rôle complémentaire et crucial à celui des mécanismes régionaux en ce qui concerne la réduction de la violence armée. Un des rôles primordiaux est d’assurer l’engagement et la sensibilisation communautaire, en mettant l’accent sur l’inclusion des populations et la participation des femmes en particulier, pour répondre aux besoins de prévention, de protection et d’assistance ; ainsi qu’aux conséquences dévastatrices sexospécifiques de la violence armée.
La sensibilisation communautaire doit répondre à l’impact sexospécifique de la violence armée. En fonction du type de violence commis envers les hommes ou les femmes, il est important de tenir compte de l’impact sexospécifique de la violence armée pour pouvoir répondre de façon adaptée à ses conséquences. Pour ce fait, la société civile conceptualise le cas de violence basée sur le genre et identifie les domaines dans lesquels une réponse sexospécifique à la violence armée est nécessaire. Par exemple, (i) le renforcement des capacités organisationnelles des femmes dans les communautés victimes de violence, (ii) une bonne compréhension des impacts sexospécifiques de la violence armée sur la communauté, (iii) la sensibilisation de la communauté aux traités internationaux et l’engagement de dirigeants formels et informels, et (iv) la mise en place de programmes communautaires visant à la prévention de la violence armée.
Dans le cadre de la maintenance et de l’extension de l’engagement communautaire, la population concernée comprend les risques auxquels elle est confrontée et les implique dans des actions de réponse qui sont acceptables.
Grâce à la sensibilisation communautaire, la création de principes portant sur l’équité, l’autonomisation, les pratiques incluant la communication et le renforcement des capacités et d’activités axées sur le plan politique deviennent possible.
Par exemple, Vision GRAM-International a entrepris des actions de sensibilisation et d’engagement communautaire impliquant les communautés à l’Est de la RDC. Pendant la Semaine mondiale d’action contre la violence armée en 2019, elle a organisé un atelier de renforcement de capacités des femmes et des leaders communautaires sur les défis liés aux armes légères et à la sécurité au Nord-Kivu. Et en 2018, elle a organisé un atelier pour les organisations de la société civile du Sud-Kivu sur leur engagement au Traité sur le Commerce des Armes (TCA).
A la fin de ces activités, les hommes et les femmes ont pris la résolution de s’engager dans la prévention et la sécurité de leur communauté. Ils ont mis en place un système d’alerte précoce et de dénonciation sur la présence d’armes dans certaines maisons de tolérance entretenues par les femmes et par les bandits à mains armées. Une action réussie et qui a été relayée au travers des médias traditionnels, sociaux et de matériels de promotion.
Victor AMISI SULUBIKA est un militant des droits humains, directeur exécutif de Vision GRAM-International (Groupe de recherche contre la marginalisation), une organisation qui s’adresse au public des universités et des écoles de la République Democratique du Congo sur un large éventail de questions concernant les enfants soldats, les droits de l’homme, la violence armée, le désarmement et les conflits armés. Le 25 Novembre 2020, Victor a participé en tant que panéliste à l’atelier organisé par UNREC à Kinshasa, DRC intitulé: “Programme de formation sur le contrôle des armes légères intégrant le genre” lors de la session: “Concevoir des approches de contrôle des armes légères transformatrices de genre”. Cet article est basé sur la présentation de Victor lors de l’atelier.
Victor AMISI SULUBIKA est un militant des droits humains, directeur exécutif de Vision GRAM-International (Groupe de recherche contre la marginalisation), une organisation qui s’adresse au public des universités et des écoles de la République Démocratique du Congo sur un large éventail de questions concernant les enfants soldats, les droits de l’homme, la violence armée, le désarmement et les conflits armés. Le 25 Novembre 2020, Victor a participé en tant que panéliste à l’atelier organisé par UNREC à Kinshasa, DRC intitulé : “Programme de formation sur le contrôle des armes légères intégrant le genre” lors de la session : “Concevoir des approches de contrôle des armes légères transformatrices de genre”. Cet article est basé sur la présentation de Victor lors de l’atelier.
This blogpost was written as part of IANSA’s “Civil society engagement in support of gender mainstreamed policies, programmes and actions in the fight against small arms trafficking and misuse, in line with the Women, Peace and Security agenda”, which is funded by the United Nations. This document was produced with the financial assistance of the United Nations through contributions received from the European Union. The views expressed herein are those of the Implementing Partner and do not necessarily reflect those of the United Nations or the European Union.