La participation des femmes et des jeunes dans la lutte contre les ALPCs
Les organisations des femmes et des jeunes peuvent contribuer efficacement à la sensibilisation aux dangers des armes à feu au sein de nos communautés. Les organisations des femmes, et de la jeunesse qui ont les connaissances et outils nécessaires peuvent conduire des recherches, par exemple, sur le taux des violences causées par les armes à feu au niveau national, régional et international dans le but de comprendre le contexte et mieux orienté nos actions sur le terrain.
Les progrès pour l’intégration du genre dans le contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC) sont essentiels. De tels changements viseraient à éliminer les inégalités structurelles, et à garantir que les interventions répondent aux besoins de la population.
Les femmes peuvent contribuer efficacement à la sensibilisation et l’éducation des communautés. Elles préparent activement le terrain pour la paix et le désarmement civil. Elles sont une composante indissociable dans le contrôle des armes illicites, car elles peuvent mener des activités de veille citoyenne et d’alerte sur le flux illicite des armes. Leur participation peut améliorer la gestion des conflits.
Les femmes et les jeunes filles subissent des violences basées sur le genre telles que des violences domestiques causée par un membre de la famille ou un partenaire intime détenant illégalement une arme à feu, ou des violences sexuelles. En période de conflit, les femmes et les jeunes filles sont les victimes de groupes armés ou de groupes radicaux. Également dans nos régions très peu de jeunes filles et de femmes ont l’opportunité de terminer le cycle complet d’une éducation formelle du fait des normes socioculturelles ce qui les rend vulnérables à traduire les auteurs à la justice.
Il est important de développer et d’intégrer une approche sexospécifique à l’impact des ALPC dans nos plans d’action national, régional et international et de créer plus d’espace et de programmes pour les jeunes filles et garçons sur les notions de la sécurité humaine et communautaire pour lesquels ils peuvent jouer un rôle de relai communautaire afin de sensibiliser la population.
En Octobre 2020, par le biais du Centre régional pour la paix et le désarmement en Afrique et International Action on Small Arms(IANSA), deux organisations de la société civile Centrafricaine : le Réseau des Femmes pour la Protection et l’Action Sociale (RFPAS) et Global Peace Chain Centrafrique ont engagé les autorités en charge de la commission nationale pour la lutte contre les ALPC, et certains membres de la police et de la gendarmerie dans une campagne en ligne afin de démontrer leur engagement au travers de messages écrits et de vidéos. L’objectif était de partager un message pour l’intégration effective, et la prise en compte de la dimension du genre dans la lutte contre les ALPC au niveau local et national. Cette perspective permettra d’assurer une meilleure participation et représentation des hommes et des femmes dans la lutte contre les ALPC.
Emmanuel SINGA est le coordinateur national de SOS Civisme Centrafrique, le directeur pays de Global Peace Chain CAR, membre du groupe de plaidoyer pour les jeunes auprès de l’Union Africaine (UNOY), membre du groupe des experts de l’Union Africaine sur la paix et la sécurité, membre de l’IANSA, et consultant indépendant sur la paix et la sécurité.
This blogpost was written as part of IANSA’s “Civil society engagement in support of gender mainstreamed policies, programmes and actions in the fight against small arms trafficking and misuse, in line with the Women, Peace and Security agenda”, which is funded by the United Nations. This document was produced with the financial assistance of the United Nations through contributions received from the European Union. The views expressed herein are those of the Implementing Partner and do not necessarily reflect those of the United Nations or the European Union.